Que veut E. Macron ? Faire oublier son impopularité en politique intérieure. Sa venue au Salon de l’Agriculture a failli ressembler aux pires moments de la crise des Gilets jaunes. En faisant monter la dramatisation et la peur en politique étrangère, Macron fait oublier à quel point toute sa politique — et sa personne même — est l’objet de désintérêt dans le peuple français.
Le deuxième objectif de la déclaration de Macron doit être pris au premier degré.
Dans le conflit Russie-Ukraine, il est évident que l’Ukraine ne peut pas gagner (187 milliards déjà déversés sur Zelenski). Elle ne récupérera pas les territoires perdus, encore moins la Crimée, et si la guerre dure, elle perdra d’autres territoires (Odessa ?) — ce qu’elle aurait évité en négociant en 2022, ce que précisément les EUA l’ont dissuadé de faire, les Américains étant prêts à soutenir l’Ukraine jusqu’au dernier Ukrainien.
Cet échec de l’Ukraine est avant tout un échec de l’OTAN. Macron l’avait déjà déclarée « en état de mort cérébrale » (8 novembre 2019).
Certains avaient voulu y voir un néo-gaullisme .
Pas du tout ! C’était la préparation à une prise de relais. Que peut l’OTAN aujourd’hui ? Retarder, voire empêcher la paix entre la Russie et l’Ukraine. C’est ce qu’a fait l’OTAN, c’est-à-dire Washington et ses alliés, depuis 2022,
Faire durer la guerre et isoler durablement l’Europe de la Russie, ce dont l’Europe souffre plus que la Russie.
Il s’agit donc de reprendre le travail de l’OTAN mais en l’européanisant. Tel est le projet de Macron. Telle est la mission qui lui est confiée. Parce que tel est l’intérêt du Capital international. Or le Capital international est très lié aux intérêts américains. Macron est l’homme du Capital.
Macron est donc d’abord, inévitablement, l’agent du capital américain, la fraction dominante du capital mondial, forme économique de l’Occident collectif avec ses pseudopodes tels les fondations mondialistes, l’État d’Israël (1) et d’autres. Parce que c’est lui, le capitalisme américain, qui domine le capitalisme mondial. Et que quand la périphérie est fichue, il faut la sacrifier et sauver le noyau.
source : M. Le Vigan / Institut Tchobanian , B. F.
